FRANCE -- HISTORADIO -- Les premières retransmissions radiophoniques du Tour de France ....

Si aujourd'hui les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de Football, qui se déroulent tous les quatre ans, sont les deux premières compétitions sportives les plus regardées dans le monde, le Tour de France, qui lui est organisé chaque année, arrive en troisième position. Les grandes épreuves sportives sont devenues au fil du temps des vecteurs financiers, draguant les recettes publicitaires et les droits de retransmissions des radios et télévisions du monde entier. 

Le Tour de France est retransmis dans plus de 190 pays et rassemble plus d’un milliard de téléspectateurs. La retransmission en direct d’une telle compétition demande le déploiement  d’importants moyens techniques, humains sans oublier une organisation complexe en raison de la mobilité de l’épreuve. Sur l’épreuve de 2016, la logistique était impressionnante : 500 personnes, 150 camions, des dizaines de kilomètres de câbles. Pour assurer le direct, cinq cameramen à moto, plusieurs caméras fixes sur certains emplacements (arrivée, sommets…), deux hélicoptères, un

avion et l’utilisation de liaisons satellitaires. C’est aussi sans compter sur l’installation d’une trentaine de relais en 3G ou 4G pour assurer les liaisons téléphoniques des journalistes mais aussi, et surtout du public.

Le succès de Tour de France s’affirme d’année en année, de par les exploits sportifs réalisés par les coureurs et par une couverture médiatique impressionnante, mais il est surtout dû à Jean Antoine. Il fût le premier journaliste sportif à assurer le suivi radiophonique, hors studio, d’un tour complet en 1929 épaulé par quelques autres comme René Bièrre, Jean de Lascoumettes et Alexandre Virot. Les moyens techniques d’alors se limitaient à un véhicule de T.S.F. appartenant au quotidien l’Intransigeant et à l’hebdomadaire sportif Match. Le projet était également patronné par la revue « Le Petit Radio ». Il prévoyait la réalisation de quatre-vingt émissions sur les six mille kilomètres de routes parcourues. Les reportages seraient assurés tantôt depuis le véhicule radio, tantôt par relais téléphoniques. Ce » laboratoire » ambulant comportait une émetteur à ondes courtes (bandes des 47 mètres) manié par un radioamateur chevronné et des appareils des PTT destinés aux retransmissions téléphoniques assurées par deux opérateurs du service d’Etat.

Au terme de ce 23eme Tour de France, Jean Antoine et son équipe aura réalisé 67 émissions par relais téléphoniques et 11 par ondes courtes. Le microphone a été installé dans cinquante villes et villages différents. Le « Tour de France radiophoné » - appellation de l’époque – a été entendu dans toute la France et même au-delà. Certes toutes les émissions fixes n’ont pas eu lieu aux heures prévues. Outre les aléas sportifs qui retardèrent la course, certaines difficultés technique en furent la cause comme le

raccordement du véhicule technique au réseau PTT ou encore une faible propagation dans la bande des 47 mètres. A ce sujet, il faut préciser que l’émission en ondes courtes captée à Paris par les services des PTT chargés de la dispatcher ensuite par le réseau téléphonique aux différentes stations radiophoniques françaises. Cette expérience, unique à cette époque, allait servir pour les futures retransmissions de l’épreuve. 

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Bonne lecture

Richard

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