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mardi 21 novembre 2017

TRANSMISSION MILITAIRE -- Un petit tour de moto dans le passé.....

La Gendarmerie Nationale a reçu ses premières motocyclettes en 1919. Il s’agissait en fait de side-car laissés par l’armée américaine après le premier conflit mondial. La dotation se limita cependant à un side-car par arrondissement. A cet effet, un Centre d’Instruction Motocycliste fut créé au  Fort de Vancia, dans l’Ain.  Les brigades à cheval vont être transformées en brigades à pied à partir des années 1920-1921. Les chevaux seront remplacés par des bicyclettes. Cette « modernisation » cachait en fait une réduction budgétaire qui sera instituée par un décret du 3 août 1922 qui institua  la transformation immédiate de 400 brigades.


Le C.I.M. de Vancia dans l'Ain (CPA)
Les premières motocyclettes arriveront au début des années 1930. La société DOLLAR, constructeur français basé à Joinville le Pont, près de Paris, fournira  à la Gendarmerie Nationale un lot de 300 machines équipées d’un moteur Chaise de 246 cm3. Avant la seconde guerre mondiale, un modèle Gnome et Rhone sera fabriqué par la SNECMA à Réaut (77). Il servira de base  à trois ingénieurs allemands du nom de Porsche, Kreidler et Zundapp qui s’inspireront de ce modèle pour créer la célèbre marque allemande BMW. 

Pendant la seconde guerre mondiale, les gendarmes utiliseront principalement des motocyclettes de la marque française Terrot. Après le second conflit mondial,  seront en service plusieurs modèles de marques différentes, comme Harley-Davidson, Norton, BSA ou Triumph.  Le vélo  du gendarme sera aussi motorisé avec le  Mosquito équipé d’un moteur à gallets.  L’Allemagne paiera ensuite sa dette de guerre aux nations triomphantes. L’industrie allemande livrera des motocyclettes. Les premières à équiper la Gendarmerie Nationale seront la R 51/3 de 500 cm3 de cylindrée.  En 1952 elle acquiert encore quelques Terrot 500 RGST, puis des BSA.  Au cours des années 1950—1970, plusieurs modèles de motocyclettes seront en dotation dans les pelletons motocyclistes. Se côtoieront ainsi des vieilles Terrot  500 RSGT, des BSA A50 et A65, des BMW R50 puis des R50/2 et des R60/5.

Si les side-cars ont été équipé de matériel de communication  dès les années 1940, les motocyclettes  se sont vues dotées  de moyens de communication qu’à la fin des années 1950, la volumétrie des postes ne s’y prêtant pas avant.  Nous avons choisi de vous présenter une BMW R 50/2 de la Gendarmerie Nationale et  son équipement d’alors.


La R50/2 a été fabriquée de 1960 à 1969 par BMW. Équipée de deux cylindres à plat, cette 500 cc développe une puissance de 26 cv (19kW) à 5.600 tr/min et peut atteindre une vitesse de pointe de 140 km/h. Son châssis est un double berceau tubulaire . Son poids est de 198 kg à vide. Elle fut produite à 19.036 exemplaires et utilisée par les forces de police et de gendarmerie de plus de 100 pays à travers le monde. En France elle resta en service plus d’une quinzaine d’années dans les unités de la Gendarmerie Nationale.


Cette moto était équipée d’un émetteur-récepteur AN-PRC 9. et de divers équipements spécifiques pour assurer les liaisons avec les unités du secteur où elle  où elle évoluait. Le poste AN-PRC 9 et le capot de protection BL-32-A étaient logés sur un berceau dans la sacoche droite de la moto. Le bloc d’alimentation AQ-2-A, fixé lui aussi sur un berceau, se trouvait dans la sacoche gauche. 


La boite de répartition qui permet de connecter l’ensemble des accessoires est logée à l’arrière de la selle comme le montre la photographie suivante.



A cette dernière est raccordée le boitier de prise éjectable qui permet de raccorder le laryngophone. 
                                                               
             
             


Au niveau du guidon, nous retrouvons une boite de commande qui permet avec  la  manette de gauche de passer  en émission/réception, un potentiomètre de réglage du volume  sonore et un interrupteur permettant de basculer  en écoute au casque ou sur le haut-parleur externe, lui aussi fixé sur le guidon.







A l’arrière, sur le porte-bagages, nous avons la boite  d’accord et  l’antenne.  Fabriquée par Starec sous la référence  type 263, la boite permet d’accorder l’antenne AN-194-A  mesurant 95 cm, sur une fréquence comprise entre 20 et 70 Mhz.

Voilà, notre petit tour de moto dans le passé se termine. En un peu moins de 50 ans, nous voyons le progrès accompli dans les transmissions. Des postes à tubes comme l'AN-PRC9, nos gendarmes sont passés au numérique.



Sources : EMTG  --  Les Motos de la Gendarmerie  -- AUTOTITRE

Richard

F4CZV
73

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