Une date, un homme : 25 septembre 1807 - Alfred Lewis VAIL

Source: Wikipédia

Alfred Lewis Vail est né le 25 septembre 1807 à  Morristown, (New Jersey) aux Etats-Unis, de Bethiah Youngs (1778-1847) et Stephen Vail (1780-1864). Son père était un industriel spécialisé dans la fabrication de machines agricoles et industrielles. Il créa" Speedwell Ironworks" connue pour avoir fourni la machinerie du premier navire à vapeur américain  ayant réalisé la traversée de l'océan Atlantique, le SS Savannah. Il fut également un des trois associés de la "Baldwin Locomotive Works", célèbre constructeur américain de locomotives à vapeur, plus de 70.000 machines sortirent de ce ateliers entre 1825 et 1972. 

Dans ce contexte, Alfred et son frère cadet, George (1809-1875) passèrent une partie de leur jeunesse dans les ateliers, ce qui leur donna sans aucun doute le goût de la mécanique. Alfred, après des études primaires dans l'école publique deviendra machiniste dans l'usine de son père. Mais sa vocation était religieuse et il décida de se préparer à exercer son ministère dans l'Eglise presbytérienne.  Il s'inscrit à l'Université de New York pour étudier la théologie en 1832, où il fut un étudiant actif et prospère, membre de la Eucleian Society, diplômé en 1836. 

Le 2 septembre 1837, il fut le témoin d'une des premières expériences télégraphiques de Samuel FB Morse réalisée dans le laboratoire du professeur de chimie Leonard D. Gale, professeur dans son ancienne université. Alfred Vail  fut très impressionné par ce qu'il vit et parviendra à un accord avec Morse pour  participer au travail de développement du télégraphe. 

L'accord signé par les deux partie mentionnait que Morse lui accordait 25% des droits de brevet, mais que seul son  nom devrait être inclus dans les documents.  Après avoir obtenu le soutien financier de son père, Vail a affiné le prototype brut de Morse pour le rendre adapté à la démonstration publique et à l'exploitation commerciale. La première réussite d'une transmission avec ce système était au Speedwell Iron Works le 6 janvier 1838, sur une ligne de 3 km. Le message intitulé "A patient waiter is no loser." (Un serveur patient n'est pas un perdant). Au cours des mois suivants, Morse et Vail réaliseront des démonstrations du télégraphe à l' Institut Franklin de Philadelphie , aux membres du Congrès et au président Martin Van Buren et à son cabinet. Des manifestations comme celles-ci étaient cruciales pour qu'ils obtiennent une subvention du Congrès de 30 000 $ pour construire leur première ligne en 1844 de Washington à Baltimore.

Morse a présenté à l'Office des brevets un préavis pour l'application d'un brevet sur son télégraphe, qui a été accordé en 1840 sous le numéro US1647 .

Morse et Vail ont continué à travailler pour perfectionner l'invention et, en 1843, le Congrès a finalement approuvé l'octroi de l'aide nécessaire pour construire une ligne télégraphique entre Washington et Baltimore. Ainsi, le 24 mai 1844, avec Morse à Washington et Vail à Baltimore, le premier message a été transmis sur cette ligne: la phrase biblique "What hath God wrought"(Qu'est-ce que Dieu a forgé!). L'enregistreur utilisé à cette occasion a été conçu par Vail.

Cette même année, Vail a apporté une contribution qui sera décisive pour l'utilisation pratique du télégraphe, le manipulateur, qui, dans sa première version, était une simple feuille de métal opérée par le doigt de l'opérateur et permettant ainsi l'ouverture et la fermeture du circuit et donc la transmission des points et des traits du code. 

En 1845 Morse s'associa avec  Amos Kendall, ordonnant l'exploitation de ses brevets. Kendall a formé Magnetic Telegraph Co. avec Morse et ses associés et se consacre à la vente de droits pour l'installation de lignes par des tiers. Le télégraphe a commencé une expansion rapide dans tout le pays.

En 1847, Vail a été nommé à la tête de l'entreprise. A cette place, il joua un rôle fondamental dans l'installation de nouvelles lignes et dans la résolution des problèmes liés au fonctionnement des appareils. Vail s'est retiré des opérations télégraphiques en 1848 et est retourné à Morristown. Il a passé ses dix dernières années à mener des recherches généalogiques.  Il est décédé le 18 janvier 1859.

Richard

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