Gaston Planté |
Raymond Louis Gaston Planté
naquit le 22 avril 1834 à Orthez dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
Il est le cadet d’une fratrie de trois garçons dont le père, renonçant au
confort l d’une famille béarnaise renommée, monte à Paris en 1841 afin d’offrir
à ses enfants toutes les chances de construire un brillant avenir. Et quel
avenir ! Léopold, l’ainé, avocat, deviendra un grand nom du barreau, et Francis,
le benjamin, sera un pianiste virtuose. Quant à Gaston….
En 1854, il commença à travailler
en qualité de préparateur en physique au Conservatoire National des Arts et
Métiers de Paris où il fut l’assistant d’Edmond Becquerel (père du futur prix
Nobel). En 1855, il découvrit, près de
Paris, les premiers fossiles d’un oiseau préhistorique non volant baptisé Gastornis d’après son nom, ce dernier
étant un parent très proche du diatrymas
d’Amérique du nord.
En 1859, il inventa la première
batterie électrique rechargeable, l’accumulateur plomb/acide. Elle se composait
alors d’un rouleau spiralé de deux feuilles de plomb séparées par un tissu en
lin, plongé dans un récipient en verre contenant une solution d’acide
sulfurique. L’année suivante, devant l’Académie des Sciences, il présenta une batterie au plomb de neuf
cellules.
Cette invention fut améliorée en
1881 par Camille Faure et permit aux voitures électriques de connaitre un grand
succès dans ces années. Pour mémoire, ce type de batterie permit à une voiture
électrique, la « Jamais contente » de franchir les 100 km/h en 1899.
Au début du XXe siècle ce type d’accumulateur devint le premier type de
batterie commercialisé.
Gaston Planté s’intéressa à d’autres
applications de l’électricité comme la galvanoplastie ou la production d’ozone.
Il mit au point en 1877 un appareil baptisé « la machine rhéostatique ».
Cette machine utilisait un ensemble de condensateurs au mica, un commutateur
tournant et une série de contacts pour alternativement charger l'ensemble des
condensateurs en parallèle (à partir d'une batterie de forte tension) puis les
connecter en série. Ce système permettait de multiplier la tension de la
batterie par le nombre de condensateurs pour obtenir de très hautes tensions,
de l'ordre de 100 000 V. En faisant tourner l'axe rapidement, on pouvait créer
une succession rapide d'étincelles de plusieurs centimètres de long. Cette
machine fut un précurseur mécanique du générateur de Marx.
Gaston Planté publia de
nombreuses communications dans les revues spécialisées de l’époque comme « L’Electricien », mais aussi de
vulgarisation telle que « La Nature ». Pour ceux qui voudraient lire
ses publication, je les invitent à parcourir « Recherches sur l’Electricité »,
ouvrage daté de 1883, sur le site de la Bibliothèque Nationale (ici).
Gaston Planté mourut à Meudon
près de Paris. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
Merci de votre visite.
Richard
F4CZV
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